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Le blog de la refaunation

25 avril 2024

MONTENEGRO - Les gorges de Đalovića protégées

A l'Est du nouveau : au Monténégro (jeune Etat des Balkans, issu du démembrement de l'ancienne Yougoslavie), les gorges de Đalovića viennent de recevoir un statut de protection en tant que "monument naturel". Cette protection s'inscrit dans le cadre d'une initiative pour protéger la vallée de la rivière Bistrica à laquelle appartiennent les gorges de Đalovića.

L'espace nouvellement protégé recouvre 344 ha et présente un fort intérêt ichthyologique, étant un lieu de reproduction pour le rare Huchon ou Saumon du Danube (Hucho hucho, une espèce en danger, dont l'aire de répartition est restreinte à quelques bassins fluviaux d'Europe centrale et balkanique), la Truite commune (Salmo trutta, espèce pan-européenne) et l'Ombre commun (Thymallus thymallus, espèce surtout présente en Europe du Nord et centrale). Le site est prisé des pêcheurs de loisir et des adeptes du canyoning locaux et étrangers.

Plus encore, il s'agit d'une nouvelle étape pour la sauvegarde des cours d'eau dans les Balkans, qui exige une action concertée (ce qui n'est pas évident depuis la fragmentation de la Yougoslavie et de la faiblesse de l'action publique dans certains pays), mais a reçu un coup d'accélérateur récent avec le lancement, en 2023, de la coalition "United for Rivers" qui s'est fixée pour objectif de restaurer 400 km de rivières dans les Balkans occidentaux. Une autre victoire récente a été la protection des rivières Mrežnica et Tounjčica en Croatie, présentée sur ce blog au début de ce mois. D'autres actions de protection sont attendues dans les prochains mois (concernant notamment, au Monténégro, les rivières Ćehotina, Morača et Mrtvica), je ne manquerai pas de vous les présenter dès qu'elles seront concrétisées.

Source : https://www.nature.org/en-us/newsroom/montenegro-bistrica-river-joins-growing-list-legally-protected-rivers-western-balkans/

Illustration : le Huchon ou Saumon du Pacifique, ici photographié sur la rivière Drina à la frontière serbo-bosniaque. Photo Liquid Art / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

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23 avril 2024

AUSTRALIE - 200 ha protégés pour le Leipoa ocellé

L'ONG Nature Foundation vient d'acquérir en Australie-méridionale un domaine de 200 ha, anciennement une ferme à bétail, pour protéger le Leipoa ocellé, oiseau de plaine à l'aspect de dindon, endémique de l'Australie et classé "vulnérable" à l'échelle mondiale avec un effectif d'environ 25.000 individus matures et une tendance au déclin. L'acquisition du terrain, adjacent à l'espace (déjà protégé) du Mont Scott et habitat de 140 espèces d'oiseaux, a été effectuée par deux professeurs d'université. Ce site est un lieu privilégié pour la présence des Leipoas ocellés et probablement un refuge face au changement climatique ; on y trouve aussi bien d'autres espèces animales comme les Wombats, les Emeus et les Goannas (Varans géants), peut-être aussi des Koalas et des Phalangers volants.

Un plan de gestion est envisagé pour diminuer l'impact des espèces invasives (Cerfs, Renards...) et réintroduire des essences végétales menacées.

Source : https://www.abc.net.au/news/2024-04-04/nature-foundation-buys-cattle-property-malleefowl-habitat-sa/103666996

Illustration : un Leipoa ocellé. Photo butupa / Wikimedia Commons.

20 avril 2024

R. D. CONGO - Au secours des "singes bleus" sur l'île Idjwi

Dans la partie orientale de la République démocratique du Congo, le lac Kivu héberge en son sein une île de 285 km², la deuxième plus grande île lacustre d'Afrique, l'île Idjwi.

Cette île accueille une rare sous-espèce du Singe bleu (Cercopithecus mitis schoudeteni), longtemps considérée comme éteinte jusqu'à sa redécouverte récente. Elle est toutefois très menacée par la déforestation, qui atteignit des sommets dans les années 1990.

Un programme de conservation impliquant la participation des communautés locales a conduit à la création d'une aire protégée d'environ 100 ha dans la forêt de Bulolero dédiée à la protection de ce primate. La constitution de la réserve a été accompagnée de la replantation d'arbres (à partir de graines trouvées dans des déjections de grands singes du parc national de Kahuzi-Biega) : 2.670 plants ont été replantés sur l'île.

Les populations des Singes bleus sont également surveillées : les dernières recherches effectuées à l'aide de pièces photographiques ont mis en évidence la présence d'une population de 60 à 100 animaux incluant des juvéniles, et qui tend à l'accroissement. Un inventaire complet de la biodiversité animale, végétale et fongique de l'île est en cours.

La protection de l'environnement d'Idjwi est accompagnée d'actions visant à améliorer le niveau de vie des habitants des populations locales, qui connaissent un fort sous-développement avec des problèmes d'accès à l'eau, à la nourriture, à la santé et à l'éducation, et qui sont très dépendantes des ressources naturelles pour leur survie. Parmi les actions en ce sens, on citera des programmes d'agro-écologie vivrière (permaculture, élevage, etc...), de pêche durable, d'accès à l'eau potable et de confection de savons ; d'autres sont envisagés comme des jardins de plantes médicinales et d'aquaculture (crabes). Des actions d'éducation à l'environnement sont également entreprises en milieu scolaire pour former les futures générations de défenseurs de la nature congolais.

Je ne manquerai pas de vous informer des avancées futures de ce projet...

Source : https://wildearthallies.org/community-based-blue-monkey-conservation-idjwi-island/

Illustration : Singes bleus (Cercopithecus mitis) en forêt de Kakamega (Kenya). Photo Charles J. SHARP / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

19 avril 2024

MICRONESIE - Restauration écologique insulaire et résilience climatique

En Micronésie (archipel du Pacifique tropical, proche de la Nouvelle-Guinée), la petite île de Loosiep vient d'être délivrée des rats et des porcs (2 espèces très invasives et déprédatrices), pour le grand bonheur de la faune et de la flore locales... Cela profite aussi aux cultures vivrières utilisées par les habitants humains. De plus une végétation en meilleure santé stabilise les sols et le trait de côte contre l'érosion, capte de plus grandes quantités de carbone et protège même les fonds marins contre les pollutions sédimentaires.

Les rats, en particulier, étaient très destructeurs pour les œufs d'oiseaux et de tortues (dont la Tortue verte qui vient pondre en nombre sur ses plages), les Crabes de cocotier et les cultures.

La faune reprend ses droits tout doucement : un comptage récent a dénombré 9 Crabes de cocotier sur l'île Loosiep, alors qu'il n'y en avait plus aucun en 2019. Bien que répandu dans de nombreuses îles de l'Indo-Pacifique tropical (et disposant probablement de bonnes capacités de réinstallation sur des îles d'où il avait disparu), le Crabe de cocotier est sensible aux espèces invasives et on le classe depuis 2020 parmi les espèces "vulnérables" à l'échelle mondiale. Les Tortues marines sont elles aussi plus nombreuses à venir pondre, et certains habitants de l'île (parfois cinquantenaires) les ont vues sur les plages pour la première fois de leur vie !

La restauration écologique de l'île la rend plus attirante pour des oiseaux parfois venus de loin : par exemple le Courlis d'Alaska Numenius tahitiensis, un migrateur au long cours (niche en Alaska et hiverne dans le Pacifique tropical) peu abondant (il ne compterait que 10.000 oiseaux matures, et il est actuellement classé "quasi-menacé" après avoir été considéré comme "vulnérable" pendant de nombreuses années), trouvé pour la première fois sur les rivages de Loosiep où il était auparavant inconnu.

Les espaces marins profitent tout autant de la suppression des espèces invasives : en particulier les récifs coralliens sont plus robustes et récupèrent plus vite des épisodes de réchauffement de l'eau et de blanchiment dont on parle couramment à l'heure actuelle (jusqu'à 4 fois plus vite qu'un récif plus dégradé).

Quant aux cultures, les habitants profitent à nouveau de riches plantations de bananes, patates douces, gombos et fruits à pain... qualifiant "d'île-jardin" cet environnement tropical.

Je ne manquerai pas de vous tenir informés des futurs développements de ce projet, et de bien d'autres projets de restauration écologique insulaires à travers la planète...

Source : https://www.islandconservation.org/press-release-a-victory-for-nature-people-loosiep-islands-restoration-bolsters-food-security-climate-resilience/

Illustration : le Courlis d'Alaska Numenius tahitiensis, une espèce à la fois polaire et tropicale, comme l'indiquent ses noms français et latin... Photo TonyCastro / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

17 avril 2024

AMERIQUE DU NORD - Le retour du Riz sauvage

Dans la région des Grands Lacs, aux limites des États-Unis et du Canada, le Riz sauvage s'offre un renouveau.

Cette plante dite Zizania palustris en latin, révérée des Amérindiens pour son importance alimentaire et culturelle (à la façon du blé en Europe, du riz en Asie ou du maïs en Amérique centrale) avait pourtant largement reculé dans les deux derniers siècles sous l'effet de l'assèchement des marais, de la régulation des cours d'eau et de la pollution, sans oublier le changement climatique.

Dans les années les plus récentes, des initiatives des communautés amérindiennes soutenues par des pouvoirs publics (par exemple autour du Lac du Flambeau dans le Nord du Wisconsin et du Lac Vieux Désert dans le Michigan [tous deux en français dans le texte], et l'estuaire de la rivière Saint-Louis dans le Minnesota, et on compte au moins des dizaines d'autres exemples), ont permis la restauration des herbiers à Riz sauvage dans son aire de répartition, ainsi que la reconnaissance de ce végétal par le public. Par exemple le programme de restauration de l'estuaire de la rivière Saint-Louis prévoit de recréer 111 ha d'herbiers d'ici 2025. Les locaux ont déjà pu constater le retour des oiseaux d'eau et de la faune dans les terres restaurées. La restauration de ces milieux fait appel aux technologies de pointe (surveillance de l'environnement par capteur, IA...) tout autant qu'aux savoirs ancestraux des indigènes.

Et malgré son nom latin équivoque, la replantation du Riz sauvage est loin de semer la zizanie, parvenant plutôt à fédérer des acteurs qui ne se parlaient pas ou peu il y a quelques années.

Pour les peuples natifs des rives du Saint-Laurent, le Riz sauvage était considéré comme un cadeau du Créateur, et formait la base de l'alimentation ; il était récolté de manière extensive. Sur le plan écologique, il alimente des espèces variées comme le Plongeon imbrin Gavia immer, le Cygne trompette Cygnus buccinator et le Quiscale rouilleux Euphagus carolinus (une espèce vulnérable et en fort déclin depuis les années 1960 et probablement bien avant). Ses herbiers servent d'habitat et d'abri aux Castors du Canada Castor canadensis, aux Rats musqués Ondatra zibethicus et aux Loutres de rivière Lontra canadensis. Il filtre aussi les sédiments, participant à une bonne qualité de l'eau de lac et de rivière.

Source : https://news.mongabay.com/2024/03/culture-and-conservation-thrive-as-great-lakes-tribes-bring-back-native-wild-rice/

Illustration : herbier naturel de Riz sauvage. Photo Matt LAVIN / Creative Commons Attribution-Share Alike 2.0.

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16 avril 2024

KENYA - Naissance d'un Rhinocéros noir dans les collines de Chyulu, un espoir pour l'espèce

Un petit Rhinocéros noir Diceros bicornis est né dans les collines de Chyulu au Sud du Kenya. La découverte de ce jeune âgé de 6 mois environ a été rendue possible par des "pièges photographiques" disposés dans la savane.

La naissance a été applaudie par les protecteurs de la nature car la population survivante de cette espèce est très réduite dans le secteur, ne dépassant pas 8 individus. De plus la région des collines Chyulu passe pour très difficile à surveiller et à prospecter.

Le Rhinocéros noir est classé comme espèce "en danger critique d'extinction" car ses populations ont chuté dramatiquement à la fin du siècle dernier, du fait d'un braconnage intensif. Aujourd'hui la population est classée "en danger critique" et ne dépasse pas 5.600 individus adultes répartis dans le Sud et l'Est du continent africain, ce qui reste un progrès compte tenu de l'augmentation lente des populations de cette espèce, grâce aux mesures de protection (surveillance, lutte contre le braconnage (il n'y avait plus que 2.500 Rhinocéros noirs dans la nature en 1995, alors qu'ils étaient 65.000 à 70.000 vers 1970...).

Ces efforts portent leurs fruits dans les collines Chyulu également, puisqu'aucun cas de braconnage n'a été répertorié depuis 2015. Et à l'échelle du Kenya, la population des Rhinocéros noirs est très récemment repassée au-dessus du millier d'individus, contre seulement 400 survivants dans les années 1980.

Source : https://abcnews.go.com/International/wild-birth-critically-endangered-black-rhino-kenya-dubbed/story?id=108611635

Illustration : Rhinocéros noir de l'Est (la sous-espèce naturellement présente au Kenya) au Zoo de Leipzig (Allemagne). Photo Karbohut / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

14 avril 2024

ETATS-UNIS - Un nouvel espace protégé pour les Pumas de Floride

L’État de Floride vient d'acquérir un espace d'environ 500 ha pour renforcer l'habitat disponible pour les Pumas de Floride Puma concolor coryi, au Centre de la péninsule. La protection de cet espace dit "Creek Ranch" était demandée depuis plus de 10 ans par les organisations chargées de la protection de la nature, puisqu'il connecte des aires protégées entre elles (Parc du Lac Kissimee et Réserve privée Disney [!]).

Cette aire était menacée, entre autres, par la spéculation immobilière.

Le Puma de Floride est passé tout près de l'extinction, avec un point bas historique atteint vers 1995 avec seulement 20 à 25 survivants. Des mesures de protection - incluant notamment l'introduction de Pumas texans, proches génétiquement et moins menacés - ont conduit à une augmentation lente de ses populations, qui atteignent aujourd'hui 200 animaux. La population de Pumas de Floride continue à augmenter mais reste fragile pour diverses raisons : collisions routières, maladies neurodégénératives causées par la consanguinité, espèces invasives comme le Python birman (prédateur du Puma et de ses proies).

Outre le Puma de Floride, le domaine accueille d'autres espèces parfois menacées ou patrimoniale comme la Tortue gaufrée Gopherus polyphemus (classée "vulnérable" au niveau planétaire depuis 1982 au moins), l'Ours noir de Floride Ursus americanus floridanus (apparemment assez nombreux, avec une population de 4.000 têtes, stable ou en augmentation, mais dont la présence aux côtés des habitations humaines est parfois conflictuelle) et le Dindon sauvage Meleagris gallopavo (autrefois menacé d'extinction et redevenu abondant grâce aux mesures de protection).

Source : https://www.fox13news.com/news/state-buys-1300-acre-polk-county-property-in-effort-to-conserve-habitat-protect-florida-panther

Illustration : un Puma de Floride. Photo U.S. Army Corps of Engineers.

13 avril 2024

INTERNATIONAL - De l'utilité des aires marines protégées

Les aires marines protégées n'ont pas qu'un intérêt éthique ou esthétique, elles sont largement utiles pour l'économie et les activités humaines qui dépendent de la mer !

C'est le résultat auquel est arrivé une méta-étude menée sur 51 aires marines protégées de 34 pays réprésentant toutes les régions du monde (tous niveaux de développement économique confondus) et tous types d'écosystèmes et de climats. Des aires marines françaises ont été prises en compte dans cette analyse.

L'un des principaux effets positifs des aires marines protégées est qu'elles contribuent à repeupler en poissons les espaces proches qui ne bénéficient pas de statut de protection ; on trouve aussi des poissons plus gros, et des expansions de larves et d'adultes (les aires marines servent de "nurserie" pour la faune marine). Mais elles sont aussi une opportunité pour le tourisme, et protègent les littoraux contre les risques météorologiques et climatiques.

Au contraire, aucune des études analysées n'a relevé d'effet négatif sur la production halieutique (qui est le principal sujet de discorde et de clivage politique sur l'utilité des aires marines protégées).

Concernant les activités touristiques, le secteur lié à la découverte de la mer (plongée, pêche...), qui bénéficie des aires protégées, est d'une importance vitale pour l'économie de certains pays : pensons aux îles Galapagos en Équateur, au Parc national de Ras Muhammad en Égypte, ou encore à la Grande Barrière de corail en Australie...

Source : https://carbon-pulse.com/271804/

Illustration : l'aire marine protégée d'Ustica, en Sicile (Italie), une des plus anciennes aires marines protégées de Méditerranée. Photo Annalise FALZON / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

11 avril 2024

ASIE - Les Tigres rebondissent

Dans plusieurs pays d'Asie, les Tigres bénéficient de mesures de conservation qui ont entraîné la hausse de leurs populations. Ces mesures ont été renforcées à partir du sommet de Vladivostok qui s'est tenu en 2010 (désignée comme "Année du Tigre" dans le calendrier chinois), et où 13 pays (correspondant aux 13 nations où des Tigres étaient officiellement présents à cette date) se sont engagés à doubler leurs populations tigréennes d'ici 2022, désignée comme l'Année du Tigre suivante.

Si l'objectif de doublement n'a pas été globalement atteint, l'augmentation des effectifs de ces félins a été indéniable, passant de 3.200 à près de 5.600 individus à l'état sauvage entre 2010 et 2022 (soit une hausse de 74%, quand même).

Les progrès ont été inégaux selon les pays : les augmentations d'effectifs ont été enregistrées en Inde, Népal, Bhoutan, Chine et Russie ; mais aussi, de manière plus timide, en Thaïlande, et aussi au Bangladesh (pays où l'effort de conservation était historiquement faible, mais d'où des signes très encourageants sont parvenus dans les années récentes de la région des Sundarbans). Par contre les populations ont diminué dans la plupart des pays d'Asie du Sud-Est, et l'espèce a même virtuellement disparu des trois pays indochinois : Vietnam, Laos et Cambodge dans la dernière décennie.

Parmi les défis actuels, l'un des premiers est la reconnexion des habitats naturels (protégés ou non) entre eux, surtout dans des pays où la population humaine est en croissance rapide comme en Inde. De même, la lutte contre le braconnage des Tigres, parfois encore chassés pour leur peau et d'autres parties de leur corps prétendument utilisés comme "remèdes". La protection des espèces-proies et la lutte contre le braconnage de celles-ci est aussi un enjeu fort (voir ici le cas des efforts de protection réalisés au Bangladesh dans les dernières années), pour éviter que les Tigres ne s'en prennent au bétail faute de proies sauvages.

Source : https://www.thecooldown.com/outdoors/tiger-population-increase-conservation-efforts/

Illustration : Tigresse du Bengale dans la réserve de Kanha (Inde). Photo Charles J. SHARP / Creative Commons Attribution-Share Alike 4.0.

10 avril 2024

ROYAUME-UNI - Les Castors reviennent dans la réserve d'Helman Tor (Cornouailles)

La présence de Castors d'Eurasie Castor fiber a été confirme dans la réserve d'Helman Tor, en Cornouailles.

L'arrivée de ces animaux a pu se produire dans des conditions naturelles (plusieurs réintroductions ont eu lieu ici et là au Royaume-Uni, jusqu'à l'intérieur de la ville de Londres !), ou bien être le fruit d'une réintroduction clandestine (la pratique est courante, Outre-Manche, chez les activistes écologistes).

Cependant la réserve est un milieu favorable à la présence de cette espèce (et identifiée comme telle dans des rapports d'experts produits dans le passé), dont les constructions et travaux (barrages, galeries souterraines, taille des arbres...) sont bénéfiques à d'autres espèces (amphibiens, libellules...) et réduisent les risques d'inondation et de sécheresse. On parle d'espèce ingénieur.

Depuis 2022 le Castor est officiellement reconnu par les autorités britanniques comme une espèce protégée - ce qui permet en théorie les réintroductions - mais ces dernières ne sont pas toujours acceptées (ce qui nourrit en retour les réintroduction clandestines, effet action-réaction...).

Les Castors avaient disparu des îles britanniques vers l'an 1500 de notre ère, et ont commencé à y être réintroduits au début des années 2010. Leur présence demeure toutefois très timide par rapport à ce qu'elle est en Europe continentale (où il est redevenu assez nombreux grâce aux politiques de protection, de réintroduction et de dépollution des cours d'eau menées depuis les dernières décennies), pour ne pas parler de l'Amérique du Nord où l'espèce locale (Castor canadensis, le Castor américain) est encore plus nombreuse...

Je vous informerai de toute nouvelle concernant le retour des Castors sur le territoire européen (Royaume-Uni inclus, n'en déplaise aux "Brexiteurs"...).

Source : https://www.cornish-times.co.uk/news/wild-beavers-discovered-at-helman-tor-nature-reserve-671747

Illustration : Castor eurasien sur la rivière Narewka en Pologne. Photo Jacek Zięba / Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0

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