Un blog positif sur la biodiversité ?

"I have a dream" (Martin Luther KING)

"Nous devons penser au-delà de l'idée de conservation" (Ilya PRIGOGINE)

Depuis quelques années, la protection de la nature et de la biodiversité est devenue un sujet de préoccupation majeur à travers le monde, donnant lieu à un grand nombre d'initiatives de plus ou moins grande envergure, de lois et de conférences internationales.

Néanmoins, la vision qui ressort le plus souvent de ce sujet dans les médias, de gauche ou de droite, est uniformément négative et catastrophiste : les espèces et les milieux naturels déclinent ou disparaissent, irrémédiablement, sous l'effet de l'action humaine, forcément destructrice. Le vocabulaire utilisé par la presse, la TV, etc... est délibérément effrayant, rejoignant une tendance pessimiste et misanthrope très courante dans la pensée écologiste, qui consiste à ne pas faire confiance aux hommes ni au temps.

C'est aussi un discours très abstrait et moralisateur, sans proposition d'action concrète. Il est très courant en France, pour des raisons politico-philosophiques qui seraient très longues à développer : "à droite" la nostalgie de l'Ancien Régime, l'hostilité à la philosophie des Lumières et au progressisme social et économique ; "à gauche" le désir de renverser le capitalisme et l'économie de marché ; et bien évidemment des points de convergence entre les deux), peut-être moins dans d'autres pays dont l'histoire politique n'est pas la même (mais comme l'a montré l'actualité récente, l'éco-pessimisme n'est pas une "spécialité française" loin s'en faut).

Dans ces derniers mois (j'écris en janvier 2020) une attitude de frustration, d'anxiété et d'impuissance a submergé la plupart des discours sur l'écologie. Certes cet état de fait a été d'une certaine manière "aidé" par l'attitude résolument anti-environnementale de quelques chefs d'Etat (mais on peut aussi dire que le mépris des uns se nourrit de l'alarmisme des autres et vice versa, c'est un peu comme le yin et le yang) et par un certain nombre de catastrophes, certes très graves, mais dont la médiatisation excessive empêche toute analyse et action rationnelle.

Cette morale décourageante (beaucoup de prêches, mais pas de vision stratégique) n'incite pas à l'action, bien au contraire elle est totalement contre-productive et stérile puisqu'elle n'induit que résignation, colère ou déni.

Rien de très bon ne peut en sortir.

Et pourtant... une autre vision du monde est possible !

Le monde vaut même bien mieux que le portrait qui en est couramment fait par les médias de masse.

Vous découvrirez ici une revue d'actualité des succès de la protection de la nature dans le monde, au travers de nombreux articles sur des thèmes peu ou pas du tout traités dans les grands médias.

Il ne s'agit pas de nier la dégradation de l'environnement qui existe, mais de prouver, par de nombreux exemples avérés, qu'il n'y a pas de fatalité et que, mieux encore, les actions de protection couronnées de succès se multiplient dans tous pays et continents, indépendamment des systèmes politiques, niveaux de développement économique, ethnies, croyances et religions ; certaines d'entre elles vous surprendront à coup sûr. La protection de la nature arrive même à réconcilier des peuples rivaux ou ennemis depuis des siècles : dans les Balkans, au Moyen-Orient, dans l'Afrique des Grands Lacs par exemple.

La présentation de solutions basées sur des preuves, dans le fil de la pensée encyclopédique des Lumières, est le meilleur antidote à la culture de désespoir et d'impuissance si courante dans les milieux écologiques et par ailleurs inapte à convaincre en dehors de cercles restreints.

Il est urgent d'inventer et de répandre cette nouvelle narration, porteuse d'espoir et non de frustration.

Au-delà de la situation critique de nombreux écosystèmes et espèces, et de celles qui ont déjà disparu, je rappellerai enfin que notre espèce, Homo sapiens, est peut-être la seule qui soit capable d'agir consciemment pour sauver d'autres espèces, autant que ses semblables (c'est même étonnant que cet état de fait soit aussi peu souvent évoqué). A titre d'exemple, et suite aux récents (et tristes) événements en Australie, l'élan de générosité planétaire en faveur de la faune de ce pays, digne des plus grandes mobilisations humanitaires, est là pour nous le rappeler.

Le concept de refaunation (restauration de la faune historiquement présente, et même au-delà) est le fil conducteur du présent blog.

Je rajouterais aussi quelques digressions littéraires et géopolitiques, et aussi - ce qui me paraît très important à l'heure actuelle pour notre pays - un point sur la francophonie : l'information sur ces actions positives en langue française est rare, de nombreux articles de presse n'étant disponibles qu'en langue anglaise aujourd'hui (et même quand ils concernent des pays francophones comme une partie de l'Afrique ou la Polynésie française). Diffuser une vision positive de l'environnement et de l'écologie est aussi un atout pour tout le monde francophone, qui s'étend d'un bout à l'autre de la planète : Europe, Amériques (Canada, Antilles, Guyane...), Afrique, Moyen-Orient (Liban, Israël...), Océan Indien et Pacifique, etc...

Par les articles qu'il présente, ce blog propose d'avoir un point de vue résolument tourné vers l'avenir, optimiste et pragmatique sur la protection de la biodiversité, non pour se reposer sur les succès acquis, mais pour inciter à l'action et aller de l'avant.

Il s'adresse à tous les publics : personnes impliquées dans la protection de la nature, étudiants, enseignants ou simples curieux.

Osons parier sur le positif !