NOUVELLE-ZELANDE - 2019, une grande année pour les Kakapos

Un Kakapo sur l'île Whenua Hou. Source : Mnolf / Wikimedia Commons.

Le Kakapo (Strigops habroptila) est un perroquet bien étonnant : inapte au vol et très gras, il ne vit pas sous des climats chauds mais préfère les environnements froids et humides des montagnes néo-zélandaises. C'est aussi un des oiseaux les plus rares au monde : avec une population d'à peine 147 individus adultes, ce géant paisible est classé "en danger critique d'extinction" et a failli disparaître, sous l'effet d'espèces prédatrices introduites en Nouvelle-Zélande (chats, renards, belettes, rats...), de la chasse et de la destruction de son habitat. Il a même été considéré comme éteint au début des années 1970. En 1977, seuls 18 oiseaux étaient connus, et à peine une cinquantaine dans les années 1990.

Il ne doit sa survie qu'à des programmes conservatoires intensifs, avec des réintroductions sur des îles protégées, sans prédateurs.

Enfin... cette année, le nombre de poussins éclos a atteint un record : 76, un beau chiffre quand on connaît le faible nombre d'individus survivants. Le précédent record, en 2016, était de... 37 poussins.

L'on doit ce chiffre aux programmes de protection, mais aussi à une bonne fructification des arbres Rimu (d'une ampleur exceptionnelle depuis 50 ans), un conifère dont les perroquets mangent les fruits.

L'objectif serait, à terme, d'atteindre une population d'au moins 500 oiseaux, et d'en réintroduire sur les îles principales, dans des milieux protégés puis, finalement, jusque dans les milieux urbains et périurbains (de tels projets sont en cours pour d'autres espèces d'oiseaux endémiques de Nouvelle-Zélande, menacées à l'heure actuelle).

Source : https://www.theguardian.com/world/2019/apr/17/critically-endangered-kakapo-the-worlds-fattest-parrot-has-record-breeding-season